Problèmes connus sur les Ferrari 328
Moteur :
Le moteur de la 328 est robuste, et si l'entretien a été effectué soigneusement, il peut atteindre 160.000 km / 100.000 miles avant de nécessiter une réfection.
Il convient de surveiller la consommation d'huile, qui ne doit pas être excessive par rapport aux préconisations du constructeur et de s'assurer régulièrement de l'étanchéité du bloc.
L'injection K-Jetronic Bosch ne pose pas de problème, si le circuit est propre et pas encombré d'impuretés (risque avec les voitures immobilisées trop longtemps et dont le carburant, s'il en
reste dans les circuits ou les réservoirs, se décompose). Les collecteurs d'échappement peuvent se fendre ou se casser, ils doivent être inspectés de temps à autre.
Il est, comme toujours, préférable de privilégier un moteur qui aura tourné régulièrement lors de la recherche d'un véhicule. Une voiture qui vient d'être remise en route après une longue
immobilisation risque de se montrer capricieuse.
En conclusion, lors de la recherche d'un véhicule, il faut privilégier un moteur qui aura tourné régulièrement (une longue immobilisation peut s'avérer très coûteuse) et qui a été bien entretenu.
Châssis :
Le treillis porteur, constitué de gros tubes, est très solide et résiste bien à la corrosion. Un examen sur un pont permettra de déceler d’éventuelles réparations lourdes consécutives à un accident.
Quoi qu’il en soit, au cours de l’essai sur route, il faut être attentif (et suspicieux !) à toute déviation de trajectoire.
Allumage :
Les fils de bougies et les extensions jusqu'aux bougies dans les puits à bougies sont à vérifier pour éviter les « points chauds », les brûlures (extensions noircies). Certaines 328 peuvent s'avérer
sensibles à l'humidité.
Embrayage :
Il est relativement robuste, le changement intervient en principe « aux environs des 60.000 kms ».
Transmission :
La boite présente la caractéristique habituelle à beaucoup de Ferrari de cette époque, la 2è est difficile à enclencher à froid ; il est fortement recommandé de ne pas forcer la seconde en place à
froid, ce qui détruit les synchros ; si la vitesse ne rentre pas d'elle-même, faire 1ère-3è jusqu'à ce que l'huile de boîte soit chaude. Il n'existe pas de réelle solution à ce problème, mais
certaines huiles de boîte peuvent apporter une amélioration.
Refroidissement :
Le refroidissement de la 328 a été amélioré par rapport à ses cousines / devancières, et quelles que soient les conditions de circulation, une 328 en bonne santé ne doit pas chauffer du tout.
Le circuit de refroidissement est notoirement difficile à bien purger, il se forme des « bulles d'air » dans les points hauts qui peuvent engendrer des rejets de liquide de refroidissement par le
trop plein du vase d'expansion. Il est utile, après avoir purgé le circuit ou complété le liquide, ou en récupérant la voiture après révision, de faire quelques dizaines de kilomètres avec le chauffage
ouvert à fond, car ce circuit parallèle conserve souvent des bulles d'air. La pompe à eau doit impérativement être surveillée régulièrement, car elle est fragile sur ces voitures.
Climatisation :
La climatisation est, en général, marginale sur ces voitures; elle était par ailleurs conçue à l'origine pour le Fréon ou R-12 qui est dorénavant interdit; l'adaptation au R134a est moins
performante pour produire de l'air froid, en outre les durites utilisées à l'origine pour le R-12 ne sont pas parfaitement étanches aux molécules du R-134a.
Par contraste, l'auto produit de grandes quantités d'air chaud en hiver: le chauffage est très efficace. Bien maîtriser le dégivrage des vitres et du pare-brise nécessite toutefois un peu d'exercice.
Suspension :
Coussinets de suspension en caoutchouc d'origine et amortisseurs à changer à partir de 50 000km s'ils sont fissurés ou déchiquetés (à vérifier).
Carrosserie :
Les premières 328 sont sorties de chaîne un an et demi après l'adoption du procédé « Zincrox », leurs tôles sont donc protégées contre la corrosion ; cela n'empêche pas que certains points
soient à surveiller, comme la lèvre, repliée vers l'intérieur des ailes, du demi-cercle formant le tour de la roue sur chacune des ailes.
Tout comme sur la 308, l'eau peut avoir tendance à s'accumuler dans les portes ; il faut s'assurer que les deux trous de drainage dans le bas de chaque porte sont bien libres (ce qui permet
de contrôler également la présence du joint de porte, fréquemment absent ou décollé).
Electricité :
Le circuit électrique n'est pas, en général, le point fort d'une Ferrari de cette époque, mais celui de la 328 est relativement satisfaisant ; les vitres électriques ne sont pas très rapides,
mais motivent moins de plaintes que celles des 308.
Il faut toutefois :
- vérifier les commodos de commande des phares et des essuie-glaces : outre qu'ils doivent faire fonctionner ce qu'ils commandent, il faut s'assurer qu'il ne sont pas trop « lâches » et que la
partie en bakélite ne tourne pas sur elle même.
- vérifier les moteurs de réglage des rétroviseurs électriques ; noter que les interrupteurs sont très difficiles à retrouver ; vérifier le fonctionnement de toutes les commandes électriques
de la console centrale et en particulier les « Leds » de la ventilation et du chauffage.
- il faut impérativement vérifier de très près et avec le plus grand soin les deux blocs optiques qui sont dans la calandre (bloc feux d'appel et clignotants) et s'assurer qu'ils ne sont ni
endommagés ni fêlés car les blocs complets sont très difficiles à retrouver et, en conséquence, extrêmement chers.
Intérieur et outils :
Vérifiez que la voiture est complète: avec sa roue de secours (« galette » sur les européennes, roue normale sur les exports), son boulon de maintien ; la trousse à cric (en 3 parties),
y compris la petite lampe magnétique, trousse à outils (dont clé à œil de 14 pour s’adapter sur la clé de bougie de 12mm, et non de 14mm comme celles qui équipent les 308), jauges,
voyants, pochette avec manuels. Pour les GTS, housse du toit. Vérifiez la grande fermeture éclair de la toile qui fait tendelet de protection du coffre à bagages.